Accueil A la une Arnaque au rêve de richesse : un escroc syrien arrêté après avoir trompé 6900 victimes en Tunisie

Arnaque au rêve de richesse : un escroc syrien arrêté après avoir trompé 6900 victimes en Tunisie

Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Monastir a émis un mandat de dépôt contre un individu accusé d’avoir escroqué 6900 personnes en leur vendant de faux rêves d’enrichissement rapide et en leur faisant miroiter des promesses illusoires de profits. L’escroc s’emparait ensuite de l’argent de ses victimes via des manœuvres de fraude électronique.

Un parcours bien orchestré

Farid Ben Jha, porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, a expliqué lors de son passage ce mercredi 26 février 2025 sur Jawhara FM que le suspect, de nationalité syrienne (né en 1980), est arrivé en Tunisie il y a 14 ans. Il a d’abord travaillé comme formateur en développement personnel dans un établissement privé à Nabeul.
Lorsque les autorités tunisiennes lui ont refusé un certificat de résidence pour créer une société de services internationaux avec un capital de 1000 dollars, il a modifié en 2018 la nature juridique de son entreprise pour la transformer en société de services tunisienne. Cette manœuvre lui a permis de poursuivre son activité sur le territoire tunisien. Peu de temps après, il a ouvert un bureau de formation et de développement personnel à Bab Bhar, Sousse.

Une escroquerie bien rodée

En 2020, il fonde une société spécialisée dans les produits cosmétiques. Le nombre d’abonnés à cette société croît rapidement pour atteindre 6900 membres. Le suspect fait ensuite évoluer l’activité vers une entreprise de marketing proposant des formations, tout en promettant des gains illusoires. Chaque client qui recrutait de nouveaux abonnés se voyait promettre des commissions, en plus d’un salaire mensuel de 500 dinars. Pour renforcer son piège, il proposait également plusieurs formules d’investissement, avec des forfaits allant jusqu’à 12 000 dinars.

Chute du réseau et enquête en cours

Cinq victimes ont porté plainte auprès du parquet de Monastir, déclenchant l’ouverture d’une enquête. Le suspect, qui avait pris la fuite, a été arrêté le week-end dernier. Les premières investigations ont révélé l’implication d’une associée, détentrice de 3 % des parts de l’entreprise, qui exerce par ailleurs comme fonctionnaire dans l’administration publique tunisienne.
Le juge d’instruction de Monastir a décidé de transférer le dossier à son homologue de Sousse, où se trouve le siège de la société. Les autorités appellent les autres victimes à déposer plainte dans les jours à venir pour renforcer le dossier d’accusation.

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